jeudi 9 juin 2016

L'ART DU CRIME : LA PRESSE EN PARLE (4)

Encore une belle critique pour "L'Art du Crime", cette fois-ci publiée sur le site "bande dessinée info" :
 
Chronique L'Art du Crime T1 : Planches de sang (Marc Omeyer et Olivier Berlion) - Glénat


Avec L’Art du Crime, les éditions Glénat se lancent dans une nouvelle série fleuve se déroulant à travers neuf tomes. Cette saga remarquable va s’orienter entre autour de neuf disciplines artistiques, neuf crimes, et donc neuf histoires. Chaque tome fera en effet l’amalgame entre l’art mis en avant et une histoire policière prenante. Pour maintenir un rythme d’édition soutenu, chaque tome sera exécuté par un dessinateur différent, le scénario quant à lui restera assuré par Olivier Berlion et Marc Omeyer. C’est d’ailleurs Olivier Berlion lui-même qui débute la série au dessin avec, comme art exposé, la bande dessinée.
L’histoire en deux mots :
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L’Art du Crime T1 (Marc Omeyer et Olivier Berlion) - Glénat
Nous sommes en 1939 dans l’Amérique profonde quand un enfant découvre un mystérieux comic près de chez lui. Ce comic va exercer une sorte de fascination chez le garçon et l’accompagner tout au long de sa vie, que ce soit en 1950 alors qu’il est incarcéré, ou en 1970 où l’histoire débute véritablement.
En 1972, la jeune saisonnière Nora Hattaway reçoit un courrier accompagné de l’étrange bande dessinée lui ordonnant de se rendre à New York. Elle retrouvera son expéditeur assassiné sauvagement. Tandis qu’une une vague de meurtres violents secoue la capitale des États-Unis, John Stoner alias Snail, un policier particulièrement doué et appliqué va découvrir un lien entre ces assassinats et l’énigmatique fascicule. Il va s’ensuivre une enquête haletante mêlant la traque d’un tueur sanguinaire et la découverte du secret qui entoure l’album sans fin.

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Planche extraite - L’Art du Crime T1 (Marc Omeyer et Olivier Berlion) - Glénat
Le scénario :
L’histoire peut sembler un peu obscure de prime abord, tant il y a des ellipses au début du récit. Pourtant, ce premier tome de la saga est très riche à tous points de vue, tout d’abord sur la description des personnages. De plus, les auteurs parviennent parfaitement à rapporter les ambiances et les environnements du récit . D’ailleurs les scénaristes ne se contentent pas d’exploiter uniquement la psychologie du tueur. Ils font la part belle à chaque personnage et les développent parfaitement, que ce soit Mona avec sa quête d’identité ou encore Snail avec son comportement philanthropique et son sens aigu de déduction.

Le dessin :
Olivier Berlion nous livre un album très abouti, il a su à merveille retranscrire les ambiances des environnements présents dans le tome. L’auteur fait preuve d’une habilité incroyable pour dépeindre un New York sordide et éblouir le lecteur par sa réalisation des déserts du Colorado . De plus, son graphisme fait rejaillir parfaitement les émotions des personnages,qu’ elles paraissent presque tangibles.
Le trait d’Olivier Berlion est sublimé par la mise en couleur fabuleuse de Christian Fravelle qui livre ici un excellent travail.
Le dessinateur a su apporter à son trait une ambiance très polar avec l’utilisation d’aplat noir fréquent qui immerge le lecteur dans cette traque sanglante.

Le premier tome de l’art du crime établit les bases d’une série qui a tout pour tenir en haleine le lecteur. Le sujet est remarquablement maitrisé et l’ambiance graphique nous donne envie de découvrir les liens avec les arts décrit au dos de l’album.

mardi 7 juin 2016

LE JUGE tome 2 : LA PRESSE EN PARLE (2)

La critique culturebd :

Le juge Renaud a gagné son surnom de shérif dans la ville de Lyon, surnommée Chicago-sur-Rhône. Alors qu’il enquête sur le casse du siècle, il finira par payer son indépendance et sa droiture, de sa vie. Sa biographie en BD se lit avec attention et vif intérêt.
En 1973, Jean Augé, parrain de la pègre lyonnaise, se fait serrer avec de l’héroïne à bord d’un bateau. Il organise une hécatombe dans le milieu pour faire le ménage et empêcher les « causeux » de trop de la ramener. Le juge Renaud, lui, continue son enquête sur les différents hold-up lyonnais susceptibles d’être en lien avec le casse du siècle, celui de Strasbourg en 1971.
Le Juge, La Pépublique assassinée T.2
 
Ce deuxième opus s’attache plus dans l’enquête à proprement parler, dont le déroulé suis tous les ingrédients d’un bon polar noir. Le scénario réaliste met en lumière les liens que tissent pègre, politiques et entrepreneurs... tout en posant les jalons du funeste 3 juillet 1975. Avec son souci de réalisme et sa narration qui colle aux pas du juge, cette série BD n’est pas sans rappeler certains plans du Juge Fayard dit Le Shériff, film de 1977, aussi inspiré de la vie de François Renaud.
Le récit prenant conjugue informations complexes et denses sur la nébuleuse dangereuse qui entoure de plus en plus le juge Renaud. Bien que moins présente que dans le premier tome, la vie privée du magistrat n’est pas oubliée pour autant, posant parfaitement le caractère cet homme intègre aux méthodes particulières.
Pile dans un style qu’on pourrait qualifier de docu-fiction, le trait réaliste et les reconstitutions des lieux de l’époque font merveilles. Malgré les nombreux moments de conversation et les scènes statiques, on ne s’ennuie pas une seconde tant l’atmosphère rend parfaitement le côté polar politico-financier.
Ce deuxième tome complexe décrit parfaitement une sale affaire française.